Un peu d'histoire - Quelques repères quant à l'histoire de Bersée ...
Bersée fait partie de la Pévèle (du latin pabulum, pâturage).
L’origine du nom de la commune est incertaine ; des écrits évoquent les noms anciens de « Berseloe », généralement interprété comme « berceau du loup », et de « Béricolacus » qui signifierait que le lieu aurait été le domaine d’un certain Bérico.
A l’époque féodale, les terres de Bersée étaient composées de nombreux fiefs dont la plus grande partie dépendait de l'Artois, et constituait ainsi une véritable enclave de l'Artois dans la Flandre. Mais les fiefs d'Argérie et de Wattines étaient en Flandre, le fief de Beuvry, qui fut cédé à la France en 1769, était une enclave du Tournaisis, alors que l’Argérie, elle, relevait d’Orchies …
La seigneurie de Bersée proprement dite a été possédée par la famille de Bersée aux XIIIe et XIVe siècles.
Au XIVe siècle la terre passe à Alexandre, seigneur d’Aniche, puis à la maison de Vendegies (au sud de Valenciennes).
A cette époque, le fief voisin de Wattines (ou Wastines) passe quant à lui à la maison de Montmorency : Louis de Montmorency épouse vers 1450 Marguerite de Wattines et devient baron de Wattines. Leur fils Ogier épouse en 1486 Anne de Vendegies qui lui apporte en dot la terre de Bersée.
A la fin du XVème siècle, les Montmorency possèdent donc Bersée et Wattines.
Les Montmorency se succèdent à Bersée jusqu'en 1700.
On peut surtout retenir Jean de Montmorency, comte d'Estaires, vicomte d'Aire, marié à Madeleine de Lens, mort en 1631 ; c’est à son époque que fut achevée l'église, en 1620. Les Armoiries de Montmorency et de Lens figurent d’ailleurs au dessus du porche d’entrée.
En 1699, Charles de Montmorency vend les terres de Wattines et Bersée à Pierre Allard de Lannoy, seigneur de Fretin, qui les revend au sieur Fiévet, négociant à Douai. Antoine Fiévet meurt en 1730, sa femme en 1734. Leur fille épouse Mr Simon qui devient seigneur de Bersée. Le souvenir des derniers seigneurs de Bersée est rappelé sur une pierre du mur extérieur de l'église, côté Nord.
Après la révolution, la carte du village, telle qu’elle apparait dans le cadastre consulaire réalisé au début du XIXème siècle, est très proche de l’actuelle ; la seule modification notable a été effectuée en 1964, lorsque les conseils municipaux de Bersée et de Mons en Pévèle décidèrent de modifier les limites communales en intégrant à la commune de Bersée les parcelles de terre situées entre la route départementale 17 et la ferme de la Maladrerie, soit environ 20 hectares.
La commune de Bersée s’étend aujourd’hui sur 1093 hectares.
La population de Bersée augmenta surtout après la Révolution. En 1700, il y avait environ 600 habitants à Bersée ; Wattines, à cheval sur Bersée et Cappelle, était d’ailleurs davantage peuplée. En 1830, le village de Bersée, y compris la partie « berséenne » de Wattines compte 1588 habitants.
Un peu à la fois les champs cultivés gagnent sur les bois.
Au XIXe siècle on cultivait à Bersée, le blé, le colza, le lin, des légumes... Au milieu du siècle, la betterave, en particulier le commerce de ses graines, fit la fortune du pays. Il y avait deux moulins à blé, deux moulins à huile, des brasseries, une tannerie, des briqueteries. Plus tard, le village devient un centre important de semences.
L'industrie fut surtout celle de la confection, à l'atelier Malet, au Pavé, ou à domicile ; aujourd’hui, l’entreprise Stratiforme, qui conçoit et produit des pièces composites, est présente sur quatre continents ...
En 1910, Bersée comptait 1800 habitants. A l’issue de la « Grande Guerre », le village a perdu 200 habitants. Il faudra attendre 1982, soit plus de 60 ans après la guerre, pour retrouver une population équivalente à celle de 1911.
Actuellement la population dépasse les 2200.
Sources : Société Historique du Pays de Pévèle – Louis Faille – Archives Communales